Auteur: Céline Ramio – 25/02/2021
En 2003, en raison du caractère remarquable du système d’écriture mis au point par les Naxi, l’Unesco inscrivait les manuscrits anciens dongba au Registre Mémoire du monde. Ce programme, mis en place en 1992, a pour mission la préservation du patrimoine documentaire. A ce titre il englobe les documents écrits, visuels ou sonores, «susceptibles d’être conservés, reproduits ou copiés» et tend à alerter sur la fragilité de ces objets et sur l’importance de les conserver et d’en permettre la diffusion.
Le patrimoine documentaire constitue la mémoire collective du monde. Il englobe aussi bien des manuscrits anciens, que des journaux, photographies ou encore des disques ou films. Il est le marqueur de la diversité culturelle. Sa vulnérabilité est à la fois liée aux supports même des documents (papyrus, papier, cuir…) particulièrement sensibles au vieillissement naturel ou aux facteurs environnementaux mais également au manque de structures permettant sa conservation dans des conditions optimales dans bon nombre de pays. Il est de plus particulièrement sujet aux risques liés aux troubles sociaux ou politiques, aux guerres et à ce que l’Unesco qualifie «d’amnésie culturelle».
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(photo – © Services Informations municipales de la ville de Figeac)
Originaire de l’Hérault, Céline Ramio a fait des études en Histoire de l’art à Montpellier avant d’obtenir un diplôme d’études supérieures en conservation des œuvres, avec une spécialité en art contemporain. Elle a ensuite travaillé durant près de 14 ans au musée de Boulogne-sur-Mer, 8 ans en tant que responsable des collections puis 5 ans à la direction. Durant cette période, elle a suivi une formation en muséologie à l’École du Louvre de Paris. Elle dirige les musées de la ville de Figeac (Musée Champollion – Les Écritures du Monde et Musée d’Histoire) depuis 2016.