Auteur: Cristiana Turini – 25/02/2021
Cette contribution, loin d’être considérée comme exhaustive sous aucun de ses aspects, entend plutôt proposer un cadre de référence, à caractère linguistique et, plus généralement, culturel, au sein duquel lire et interpréter la diversité que représente le peuple naxi dans le contexte chinois. L’intention est d’offrir au lecteur des outils lui permettant d’apprécier l’importance de l’exposition sur cette ethnie, accueillie par le Musée Champollion de Figeac. Une importance encore plus évidente si l’on considère que cette exposition se déroule dans une institution qui accorde une attention spéciale aux écritures du monde, dont la pictographie des Naxi constitue un exemple particulièrement original et intéressant.
La République populaire de Chine est dotée d’une grande variété culturelle et linguistique sur son territoire national, et ce même si depuis longtemps la culture chinoise a été identifiée, dans des contextes académiques et non académiques, exclusivement à celle des Han. Des preuves pertinentes de cette multiplicité sont fournies par les 55 groupes ethniques minoritaires officiellement reconnus par le gouvernement chinois qui, bien qu’ils ne représentent qu’environ 8,4 % de la population totale du pays, comprennent près de 112 millions de personnes. La plupart de ces minorités ethniques vivent dans des régions frontalières, le long de limites qui, en raison des caractéristiques géographiques du territoire, sont souvent moins bien définies que ce que laissent voir les cartes politiques et qui sont certainement encore plus fluctuantes pour ces groupes qui résident jusqu’à présent d’un côté comme de l’autre de celles-ci.
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Cristiana Turini – Enseignant-chercheur à l’université de Macerata, spécialiste des langues chinoises, enseignante en médiation et en communication et coopération internationale des langues